Les 9 chrétiens qui réclamaient le droit de rebâtir leur église sont aujourd’hui interrogés au parquet suprême de la sûreté de l’État.
Des chrétiens coptes de l’église Saint-Joseph et Abu Sefein, en Egypte, ont été arrêtés le mois dernier peu après avoir participé à une manifestation pacifique. Depuis hier, ils sont au parquet suprême de la sûreté de l’État pour y être interrogés.
Ces chrétiens ont été accusés d’avoir participé à un attroupement qui mette en danger la paix publique, et de commettre un acte terroriste dans le but de troubler la sécurité publique. L’un des neuf est également déclaré coupable d’organisation d’un rassemblement qui affecte l’autorité publique.
En juillet 2016, l’église Saint-Joseph et Abu Sefein est victime d’un incendie. Cinq ans plus tard, les chrétiens de cette communauté reçoivent l’autorisation de la démolir. Mais après sa démolition, leur demande de reconstruction reste sans réponse. Or la loi égyptienne sur la construction d’églises n° 60 de 2016 stipule que le délai de réponse dans cette situation est de 4 mois.
En janvier dernier, des chrétiens, environ 70, participent à une manifestation pacifique pour protester contre ce retard. « Nous voulons construire une église, nous voulons prier », affirmaient-ils alors.
Mais quelques jours après cette manifestation, neuf d’entre eux sont arrêtés. Ils sont depuis hier présentés au parquet suprême de la sûreté de l’État pour y être interrogés.
M.C.